Les députés nationaux ont reporté, mardi, le débat sur la passation des marchés publics en RDC. La commission en charge de ce dossier disposait de 72 heures, à partir de mardi, pour répondre aux préoccupations soulevées par les députés. Il s’agit notamment de la question d’une structure gouvernementale devant suivre l’exécution des marchés publics et la question des avenants, source de corruption dans les opérations de passation des marchés publics, rapporte radiookapi.net
La passation des marchés publics en RDC ne répond pas aux normes internationales, selon plusieurs députés de la majorité et de l’opposition. Au cours de la plénière de mardi, le député Idambituo Bakaato a proposé, la mise sur pied d’un service public ayant pour mission principale la passation des marchés publics. La direction générale de contrôle des marchés a pour rôle de donner des avis, examiner les offres, faire des analyses comparatives des offres, a-t-il indiqué, tandis que le contrôle du marché consiste en un contrôle physique du marché, c’est-à-dire le marché des fournitures, de transport,…C’est à toutes ces tâches notamment que la nouvelle structure proposée devra s’atteler.
Outre l’absence des structures de gestion, le député Gilbert Kiakwama a estimé que la passation des marchés publics souffre aussi de la tricherie, notamment dans les avenants. « cette problématique des avenants est le point faible où loge totalement et souvent la corruption parce que ça fausse l’égalité d’accès aux marchés publics. Il faut gérer ce problème d’avenant avec beaucoup d’intelligence. Qu’on ne leur [les entrepreneurs] laisse pas une marge en disant 20% des marchés réservés aux avenants. Ce serait vraiment un boulevard pour les tricheurs », a-t-il recommandé aux membres de la commission en charge de ce dossier.
La problématique de la passation des marchés publics en RDC est très importante dans la mesure où elle est partie intégrante du climat des affaires qu’il faut améliorer dans le pays, soulignent les députés.