Beni : la société civile dresse un bilan négatif dans tous les domaines pour 2 009

Population du Nord-Kivu fuyant l'insécurité (archives)

Population du Nord-Kivu fuyant l'insécurité (archives)

Des assassinats à répétition, des viols, des enlèvements, des pillages et des meurtres ainsi que bien d’autres formes d’exactions ont caractérisé 2 009 dans la vie quotidienne de Beni, au Nord-Kivu, selon la société civile de la place qui a dressé un bilan négatif sur tous les plans au cours de l’année dernière, rapporte radiookapi.net

C’est au cours d’une rencontre, samedi, avec l’autorité administrative de Beni que la société civile de ce territoire a dressé ce bilan. Elle a noté, concernant la sécurité, que l’activisme des groupes armés et des miliciens s’est particulièrement signalé dans certains coins du territoire à la fin de l’année. .
Au plan socio-économique, elle dit avoir observé en 2 009 des tracasseries administratives sur différents axes routiers et des perceptions illégales des taxes. Dans le secteur sanitaire, la société civile de Beni relève la gestion irrationnelle de l’aide octroyée par l’Union européenne à titre d’appui en médicaments et au fonctionnement de certaines structures sanitaires. Situation qui a poussé la coordination de cette société civile à traduire en justice une dizaine de centres de santé accusés de mauvaise gestion.

Le secteur éducatif a également été décortiqué. Il a été caractérisé l’année dernière, toujours selon cette structure, par le non respect des instructions officielles, notamment en matière de fixation des frais scolaires. Dans le domaine des droits humains, d’après la société civile de Beni, de nombreux droits ont été bafoués. A titre exemplatif, elle fait état de l’occupation anarchique des habitations des particuliers par certains services étatiques.

La société civile de Beni termine son rapport par une série de recommandations dont les deux principales sont, le déploiment des troupes de l’armée régulière (FARDC) le long des frontières avec les pays voisins pour sécuriser ces frontières, ainsi que la nécessité de poursuivre tous les responsables des services étatiques accusés de tracasseries administratives et de violations des droits humains.