DSCRP : le programme exécuté à 10 ou 15 %, l’Assemblée nationale met en place une commission d’enquête

Assemblée nationale

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Une commission d’enquête va être mise en place à l’Assemblée nationale pour voir clair dans l’exécution des projets et programmes financés avec l’apport des partenaires extérieurs, notamment dans le cadre du DSCRP (Document stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté), rapporte radiookapi.net

A ce sujet, une question orale a été adressée mercredi au ministre du Plan, Olivier Kamitatu sur la multiplicité et le piétinement du programme de la reconstruction nationale. Pour l’initiateur de cette question orale à l’Assemblée nationale, le député Jean Bamanisa, les résultats de l’application de tous ces programmes ne sont pas visibles.

D’après lui, le DSCRP, par exemple, est exécuté seulement à 10 ou 15 %. La commission d’enquête à mettre en place devra, donc, indique-t-il, se pencher sur ce programme, et voir comment tous les fonds alloués ont été utilisés. « On sait qu’il y a beaucoup de décaissements qui sont inscrits, mais dont les fonds n’arrivent pas dans l’exécution de ces projets », a souligné le député Bamanisa. La tâche ne sera pas facile et cette commission n’aura peut-être pas les moyens d’aller dans tous les détails, a-t-il reconnu, soulignant que les programmes phares de ces projets au moins, devront être passés au peigne fin. Jean Bamanisa a également promis de revenir sur le rapport, encore confidentiel, de la Banque mondiale, sur la transparence et la corruption concernant les projets dans lesquels cette institution financière est impliquée.

Il sied de rappeler ici qu’en juin dernier, le gouvernement congolais avait organisé un forum de haut niveau avec plusieurs donateurs sur l’efficacité de l’aide. L’objectif de ce forum était d’améliorer l’apport des partenaires dans les projets de développement en RDC. Il s’était avéré, selon le gouvernement congolais, que 80 % de ces apports se concentraient sur l’humanitaire alors que le pays se trouvait dans une phase de reconstruction.

De leur côté, les donateurs avaient souhaité que les autorités congolaises améliorent la coordination de l’aide extérieure, en allégeant notamment les procédures administratives dans les ministères. Les partenaires de la RDC estimaient aussi que les dirigeants congolais devaient s’investir de plus en plus dans la bonne gouvernance et la transparence pour éviter la dissipation de l’aide au développement dans un pays encore fragile.

Par ailleurs, faisant le bilan des cinq du PNMLS dans la lutte contre le VIH/Sida, un membre de la coordination de ce programme avait déploré que beaucoup de partenaires opérationnels affectaient à autre chose des fonds alloués à cette lutte.