La RDC et l’Angola ont arrêté officiellement les expulsions mutuelles de leurs ressortissants depuis mardi dernier. Mais quelques jours auparavant, les expulsions des Congolais vivant en Angola se sont multipliées. Environs 10 mille Congolais ont été expulsés des territoires tels que Yema, Cabinda, etc, au niveau de la province du Bas-Congo, selon des sources. Certains retournés accueillis dans des familles à Kinshasa, racontent leur calvaire à radiookapi.net
Au parking de Bandal Moulaert, dans la commune de Bandalungwa, débarque un des bus en provenance du Bas-Congo. Il ramène certains refoulés d’Angola, dont les familles vivent à Kinshasa. Une dame, avec un bébé d’environ 5 mois, témoigne : « J’ai appris qu’on refoulait des Congolais, mais je ne pensais pas que je serai dans le lot, parce que mon mari est Angolais. J’ai eu 3 enfants avec lui, les deux autres sont d’ailleurs restés. J’ai ramené la petite, parce que je ne pouvais pas la laisser avec ses frères qui n’ont que 8 et 6 ans ». Il faut dire que cette femme n’a aucun document administratif, lui permettant de résider en Angola. Elle a tout abandonné dans ce pays : ses biens, son petit commerce et sa famille. Elle souhaiterait y retourner, ne serait-ce que pour récupérer ses biens.
Julien, un autre refoulé, la trentaine révolue, explique, à son tour : « Je suis déçu de tout ce qui se passe pour l’instant. Moi, je vais de temps en temps à Cabinda pour me débrouiller. Depuis 4 ans, je fais des navettes entre la RDC et l’Angola. Je suis surpris par cette façon de faire, cette fois. Voyez-vous cette plaie ? J’ai été tabassé à mort par les militaires angolais qui m’ont blessé. D’autres, je ne sais pas s’ils auront la vie sauve. Entre-temps, nous sommes rançonnés par nos propres militaires en arrivant ici » rnParmi les expulsés, certains viennent retrouver leurs familles ici à Kinshasa et essayer de recommencer une nouvelle vie, plus paisible, si possible, disent-ils.