Le chef de l’Etat a révoqué à travers 6 ordonnances 80 fonctionnaires et mis à la retraite 1.212 agents de l’Etat. Ces ordonnances ont été rendues publiques vendredi soir sur la RTNC, rapporte radiookapi.net
Les agents révoqués relèvent de 9 ministères, dont 25 aux Affaires foncières, 7 aux Finances, 18 Santé, 1 à l’Enseignement primaire secondaire et professionnel, 1 à l’Economie nationale et Commerce, 2 aux Mines, 19 à l’Urbanisme et Habitat, et 4 à la Justice.
Selon le conseiller juridique du chef de l’Etat, la décision portant révocation de tous ces fonctionnaires est intervenue après avis du conseil de discipline du ministère de la Fonction publique. Dans ces ordonnances, les personnes révoquées sont accusées d’avoir commis des fautes constitutives de manquement grave ou d’avoir écopé, au moins une fois, d’une peine de servitude pénale supérieure à 3 mois.
Parmi les retraités, il y a 493 chefs de bureau, 417 attachés de bureau, 115 directeurs et 26 secrétaires généraux… Ces retraités, qui devront bénéficier de droits et avantages de fin de carrière, sont issus principalement de ministères de l’Urbanisme et Habitat et des Affaires foncières.
Par ailleurs, sur proposition du ministre de la Fonction publique, Joseph Kabila a nommé certains cadres des services publics de l’Etat aux grades et fonctions de secrétaire général et directeur dans différents ministères.
le Syncas exige l’indemnisation des rétraités
Le Syndicat national des cadres, agents et employés des secteurs de service, Syncas, réagit positivement face à toutes ces mesures prises par le chef de l’Etat. Il relève toutefois que les concernés doivent avoir été préalablement entendus. « S’ils sont sanctionnés parce qu’ils ont commis réellement des fautes, c’est bon. Mais s’ils n’ont pas commis de fautes, les recours pourront intervenir et nous diront quoi », a déclaré le Secrétaire général du Syncas, Tapoyi Mutamba.
Quant à la mise à la retraite de certains fonctionnaires, il indique que son syndicat a attendu depuis longtemps ce nettoyage dans l’administration publique à cause de sa pléthore. Toutefois, Tapoyi Mutamba insiste sur l’indemnisation des retraités. « Parce qu’il arrive maintenant, dans l’administration publique, qu’on paie presque doublement les agents. Dans ce sens-là, c’est tout à fait normal que la retraite puisse intervenir. Et là aussi, je suppose que ce sont réellement les gens retraitables, qui ont été retraités. Si ces agents retraités n’ont rien comme paiement, ce n’est pas bon. Et nous en tant que syndicat, nous ne pouvons pas accepter que les agents qui ont rendu de loyaux services à l’Etat congolais soient sanctionnés de cette manière-là », a déclaré M. Tapoyi.