A la Cour pénale internationale, l’audience relative à la libération provisoire de Jean-Pierre Bemba s’est tenue comme prévue lundi à la Haye. Selon la juge de cette cour, Trenda Cilova, la juridiction se prononcera dans un délai raisonnable. Entre-temps, elle a rendu une ordonnance demandant aux autorités du Portugal, de la France, de le Belgique et du Pays Bas de soumettre au plus tard le 10 juillet prochain leurs observations sur la requête de mise en liberté provisoire et de Bemba ainsi que sur les conditions que ces pays pourraient lui imposer s’ils l’accueillaient sur leurs territoires en cas de cette liberté provisoire, rapporte radiookapi.net
Cette décision sera fondée sur les observations des parties faites durant cette audience ainsi que sur les observations des Etats où l’ancien vice président de la République souhaite être accueilli en cas de libération provisoire. Selon Paul Madidi, chargé de communication de la CPI en RDC, au cours de l’audience, toutes les parties ont présenté leurs arguments. Pour la défense, il y a lieu de remettre Jean Pierre Bemba en liberté, parce qu’elle estime que le risque de fuite n’a jamais existé et les charges contre lui ont changé. En revanche, l’accusateur estime que le prévenu devrait rester en détention.
Entre-temps, la juge a rendu une ordonnance demandant au autorités du Portugal, de la France, de la Belgique et des Pays Bas de soumettre au plus tard le 10 juillet prochain leurs observations sur la requête de mise en liberté provisoire de Bemba et sur les conditions que ces pays devraient lui imposer pour qu’il soit reçu sur leurs territoires en cas de libération.
D’après ses avocats, le leader du MLC a souhaité être accueilli dans ces pays pour plusieurs raisons. Par exemple, en Belgique, pour ses propriétés, ses comptes bancaires et aussi parce que ses enfants y sont scolarisés. Ou encore, en France, pour ses liens sociaux importants.
rnIl faut rappeler que la séance de lundi entre dans le cadre de la procédure normale à la Cour pénale internationale qui veut qu’après une année de détention d’un prévenu, les juges procèdent à l’analyse de la possibilité d’accorder à ce dernier une liberté provisoire. Et les avocats du président du MLC ont plusieurs fois introduit cette requête auprès de la cette haute juridiction qui l’avait toujours rejetée.