Ce lundi, le ministre du Budget devrait donner des éclaircissements aux préoccupations soulevées par les députés en rapport avec le projet de loi portant code des marchés publics de la RDC. Ce projet de loi était au centre du débat de la plénière de vendredi. Ce code vise à réglementer les procédures de passation, d’exécution et de contrôle des marchés publics. Un secteur gangrené par la corruption et la mauvaise gestion mais qui renferme, pourtant, plus de la moitié des dépenses de l’Etat, note radiookapi.net
Facturations fictives, entreprises utopiques, projets inachevés voire même non réalisés – pourtant les fonds ont été décaissés -, mauvaise exécution des travaux, détournement des fonds… autant des maux qui gangrènent les marchés publics en RDC.
Lors des passations des marchés publics, des commissions exorbitantes appelées « opérations retours » sont accordées aux personnes qui estiment que, sans elles, le marché ne serait pas conclu. Des mécanismes qui au final ne profitent qu’aux individus au détriment de l’intérêt général. Une autre difficulté, c’est la discrimination que connaissent les entreprises locales par rapport aux entreprises étrangères
Pour Elvis Mutiri, député national, sa proposition de loi sur la promotion et la protection de l’expertise nationale devraient accompagner le code des marchés publics : « la loi qui est en discussion nécessite une autre loi en amont pour que les Congolais puissent participer dans ce qu’on appelle aujourd’hui la marché des matières grises, avec beaucoup plus de rigueur. »
Pour Michel Lokola, ministre du budget venu défendre ce projet de loi, ce code va relever ces lacunes, étant donné que la loi en vigueur est obsolète : « Il faut nécessairement tout agencer de façon à ce qu’il y ait plusieurs organes, le uns au niveaux de l’exécutif, les autre au niveau du contrôle. »
Par ailleurs, les députés soulignent que la grande difficulté du gouvernement réside dans l’application de ces lois qui, du reste, sont bien écrites.
