Le rapport de la commission relatif au projet de loi portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, a été débattue mardi par les députés. Un débat partiel qui ne concerne que les aspects techniques de la loi. Les questions politiques sur les points de divergences entre l’opposition et l’AMP se poursuivent en coulisse avant la le débat en plénière, rapporte radiookapi.net
La plénière du mardi a démontré qu’il n’y a toujours pas de compromis entre l’opposition et l’AMP (majorité au pouvoir) sur certains point sensibles de cette loi. Par exemple, l’opposition souhaite que les résultats des élections ne soient plus gérés ni centralisés à Kinshasa mais qu’ils le soient d’abord au niveau des provinces. Une façon, selon elle, d’éviter la manipulation des chiffres. Une hypothèse rejetée par l’AMP qui estime que la centralisation des résultats permet une meilleure gestion de l’information et n’entache en rien la crédibilité du processus.
Les discussions se poursuivent pour arriver à un compromis. Il s’agit là d’une ouverture pour des débats politiques hors plénière que laisse rarement le nouveau président de l’Assemblée nationale. Evariste Boshab qui jouit du soutien de la majorité, pouvait s’en remettre au vote pour concrétiser la volonté de l’AMP et laisser l’opposition jouer un rôle de figurant.
Cette période consacrée aux tractations permet, d’après les députés, de recueillir les avis de la société civile et des partis politiques en dehors des institutions sur cette loi qui concerne l’avenir politique du pays. L’adoption après harmonisation des vues de ce projet de loi sera une base pour des élections libres et crédibles dans un environnement apaisé. Ce qui suscitera, ajoutent les députés, l’élection des dirigeants issus de l’aspiration profonde du souverain primaire.