La délégation syndicale de la Gécamines a lancé au gouvernement central un préavis de grève qui expire dimanche procahin, à miniut. Cette délégation demande aux autorités nationales de mettre à la disposition de leur entreprise les 100 millions des dollars tirés de la somme versée par la Chine au mois de mars dernier comme pas de porte. Cet argent devait, notamment, servir à la paie des 45 mois d’arriérés de salaires des agents, rapporte radiookapi.net
Sur place à Lubumbashi, les activités tournent au ralenti à la Gécamines. L’atmosphère y est morose. Quelques agents sont en dehors, réunis par petits groupes. Ils discutent sur la situation de la paie de leur salaire. Ceux qui sont au bureau tournent le pouce. D’autres se contentent de signer la liste de présencea et repartent aussitôt à la recherche de quoi survivre. Concernant le litige salarial, le comité de gestion actuel de la Gécamines a hérité de 45 mois d’arriérés auxquels s’ajoutent deux autres mois. La responsabilité incombe au gouvernment central, selon le personnel de Lubumbashi qu’il accuse d’asphyxier leur entreprise.
En séjour à Kinshasa à la tête d’une délégation, le président syndical du personnel de la Gécamine Lubumbashi, a révélé que la Chine a versé en mars dernier 350 000 000 USD comme pas de porte dans le cadre des accords signés avec la partie congolaise. Et sur ce fonds, 100 000 000 millions USD devaient être destinés à l’apurement des arriérés de salaires des agents de la Gécamines, a précisé la même source. La délégation syndicale devait remettre ce mercredi un mémo du personnel de la Gécamines Lubumbashi avant sa rencontre avec le premier ministre.