Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) s’inquiète des conséquences humanitaires que pourraient entraîner d’éventuelles opérations militaires conjointes FARDC-Monuc contre les FDLR au Sud-Kivu. Le porte-parole de cette structure l’a expliqué mercredi au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monuc au quartier général de la Mission de l’Onu au Congo, à Kinshasa, rapporte radiookapi.net
La date officielle du début des opérations n’est pas connue, mais les FDLR ont déjà commencé à exercer des exactions sur les populations civiles pour se venger, a indiqué Nestor Yombo Djema, porte-parole de Ocha. Plusieurs villages ont été incendiés, et d’autres se sont vidés de leurs habitants, a-t-il précisé. La même source a laissé entendre par ailleurs que sur leur parcours et dans les zones où ils sont déployés, les éléments des FARDC sont également accusés de pillages, travaux forcés et viols contre les civils. Ce qui fait dire à Ocha que la situation humanitaire dans la région va se détériorer. Nestor Yombo précise : « Les déplacements massifs des populations pourraient se produire vers l’axe Kalehe-Nabibwe et Shabunda centre, et également sur l’axe Lolingo et Kikulube, dans le territoire de Shabunda. L’accès aux soins de santé, à l’eau potable et à l’éducation pour les enfants déplacés sera réduit. Les problèmes de protection, particulièrement, les violences sexuelles, vont augmenter. Mais les humanitaires espèrent que l’engagement de la Monuc de mettre à la disposition des FARDC des fonds, principalement pour les vivres, puisse limiter les dégâts. L’insécurité alimentaire et la malnutrition dues aux pillages des récoltes par les hommes armés seront également en hausse. L’espace humanitaire sera réduit du fait des opérations et de l’insécurité. »