L’économie congolaise n’est toujours pas prête à se relever. Après sa rentrée officielle en récession en fin 2008, le premier trimestre de 2009 est lui aussi alarmant. La récente mission du Fond Monétaire Internationale a d’ailleurs revu le taux de croissance cette année à moins de 3% au lieu de 4 et demi comme prévu. Ce sera le plus mauvais score économique de ces 6 dernières années, constate radiookapi.net
C’est surtout la chute des prix du diamant, du cuivre, de cobalt et d’étain ainsi que de bois et de pétrole qui tourmente la RDC. Les investissements directs chutent aussi. Personne ne voudrait s’engager dans l’exploitation des ressources dont le prix baisse. C’est ce qui fait que certaines sociétés réduisent leurs activités ou ferment carrément. La dernière en date, De Beers, numéro un mondial du diamant, ne compte poursuivre aucune activité supplémentaire dans le Kasaï.
Elle n’est pas la seule. BHP Billiton avait déjà pris presque la même option. Conséquence, de milliers d’emploi perdus. Rien que pour le cas De Beers, plus de 270 personnes seront au chômage. La chute des recettes d’exportation crée depuis le début de l’année une tension sur la monnaie nationale.
En trois mois, le franc congolais s’est déprécié de près de 30%. Les salaires n’étant pas réajustés quand la monnaie se déprécie, le pouvoir d’achat de la population en souffre terriblement. Et par suite d’exportations médiocres, les rentrées en devises sont insuffisantes. Voila qui fait approcher les réserves de la banque centrale vers zéro. Sans devise et dans un pays où l’on importe beaucoup, un vide dans les caisses de la Banque Centrale serait le chaos.