Le programme de la visite du président français à Kinshasa prévoit une rencontre avec son homologue congolais Joseph Kabila, au Palais de la nation. Nicolas Sarkozy s’adressera aussi aux parlementaires au cours d’une séance académique. Le président français est accompagné de la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, ainsi que d’une dizaine des chefs d’entreprise, les plus dynamiques au niveau mondial. Quels sont les enjeux économiques d’un tel déplacement? S’interroge radiookapi.net
L’objectif affiché est clair : booster les échanges commerciaux entre la France et la RDC. Ces échanges ne génèrent pour l’instant qu’un flux de plus de 200 millions d’euros.
Selon les chiffres les plus récents de l’ambassade de France en RDC, les exportations françaises vers ce pays sont évaluées à 138 millions d’euros, essentiellement constitués des biens de consommation et d’équipements, de l’agro alimentaire et de produits chimiques, pharmaceutiques ainsi que des métaux, alors que la RDC exporte vers la France du pétrole, des produits agricoles et du bois pour 103 millions d’euros, estime la même source. Les investisseurs qui accompagnent le président français veulent intensifier ces échanges. Arrival, le leader mondial du nucléaire tient à exploiter l’uranium de Shikolombwe. Total reste très intéressé par le pétrole du lac Albert, le Groupe Bolloré est attiré par le développement des infrastructures maritimes, alors que Alsthom veut prendre en charge le ferroviaire congolais et l’ADS, l’avionneur européen veut faire oublier la série noire de crashes aériens dus aux Antonov. France Télécoms veut se tailler une place dans le marché du mobile congolais.
Pour promouvoir ces investissements, il faudra une administration qui accompagne les investissements, une organisation moderne et une main d’œuvre qualifiée. Des atouts qui font encore défaut sur le marché congolais.