Les évêques catholiques de la RDC observent quelques signes d’apaisement dans les zones de conflits. Ils expriment cependant leur inquiétude, notamment, face à la lenteur dans la mise en place d’une armée républicaine susceptible de défendre la population congolaise et assurer l’intégrité du territoire national. Ils l’ont déclaré dans leur message lancé à l’issue d’une session ordinaire du comité permanent de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) qui s’est tenue du 9 au 12 février à Kinshasa, rapporte radiookapi.net
L’abbé Léonard Santedi, secrétaire général de cette institution, a énuméré quelques signes encourageants constatés par la hiérarchie de l’Eglise catholique congolaise dans le processus de pacification de l’Est de la RDC. L’autorité de l’Etat se rétablit dans les zones anciennement sous contrôle du CNDP, les barrières sont levées, ce qui permet la circulation des personnes et des biens, et les groupes armés manifestent leur volonté à déposer les armes.
« Toutefois, les évêques regrettent la lenteur dans la mise sur pied d’une armée républicaine qui puisse défendre nos populations et assurer l’intégrité de notre territoire, si bien qu’on est obligé de faire appel à des armées étrangères », a poursuivi le secrétaire général de la CENCO. Et d’ajouter : « Or, on sait, dans un passé récent, les traumatismes profonds subis par nos populations du fait même des actions posées par ces armées. Alors, la vigilance s’impose, sur leur mandat exact, la nature et le contenu des accords qui ont permis l’accès à notre territoire et même sur la durée de leur présence. »
Dans leurs recommandations, les évêques congolais appellent, notamment, le gouvernement de la RDC à mieux défendre les intérêts des populations congolaises, la communauté internationale à s’impliquer pour le retour des FDLR ainsi que des troupes rwandaises, et le peuple congolais à s’opposer à toute tentative de balkanisation du pays.