Le médecin de zone de santé rurale qui livre l’information précise qu’il y a déjà eu 4 morts sur 180 cas déclarés depuis fin septembre dernier. L’information est confirmée par l’inspection provinciale de la santé. Les élèves qui fréquentent quelques écoles transformées en camp des déplacés craignent la contamination, rapporte radiookapi.net
Cette épidémie s’est déclarée il y a à peine un mois. Chacun des 3 principaux sites d’hébergement des déplacés internes compte ses propres malades. Ce que confirme le médecin chef de zone de santé rurale de Minova, le Dr Albert Totoro : « Depuis la 17e semaine de l’année, le cholera est déclaré comme une épidémie dans la zone de santé de Minova, parce que notre seuil endémique a été largement dépassé. »
L’ONG Médecins sans Frontières/Espagne a ouvert 3 centres de traitement à Minova-Centre, Buhumba et à Bulenga. Le responsable médical de cette ONG à Minova, M. Chisco, explique : « Nous avons plus ou moins une cinquantaine de cas chaque semaine admis ici. Et, jusqu’à maintenant, la plupart des cas qui ont été traités au CTC sont sortis guéris. Il y a eu, malheureusement, quelques décès la semaine dernière. »
Le directeur de l’école primaire Kitalaga, qui héberge plus de 300 ménages, ne cache pas son inquiétude : « De nombreuses ONG sont entrain de passer. Nous sommes entrain de leur demander de donner des bâches à ces déplacés pour qu’ils puissent quitter les salles de classe. »rnLes déplacés ne désirent que la cessation des hostilités entre les FARDC et le CNDP pour retourner dans leurs villages au Nord -Kivu.