Depuis mercredi matin, les déclarants en douane de ce poste frontalier protestent contre la hausse des frais de déclaration à l’importation et cela, depuis la présence à la douane des agents de la société CTC, une structure américaine qui travaille en partenariat avec l’office des douanes et assises, Ofida. Un membre du comité des déclarants à Kasumbalesa affirme qu’une quantité des marchandises pour laquelle on devait payer 900 USD comme frais de dédouanement vaut aujourd’hui 2000 USD, rapporte radiookapi.net
Les déclarants exigent ainsi le départ de la société CTC. Un membre du comité des déclarants témoigne : « Depuis qu’on a amené des blancs ici à Kasumbalesa, la déclaration est devenue très chère. Il y a des histoires qu’on déclarait à 900 USD, aujourd’hui, on commence à déclarer ça avec 1 900, 2 000 USD. Ils commencent maintenant à calculer les frets par mètre cube. Donc, nous allons maintenant remonter à 2.500, 2700 USD. C’est pourquoi, nous voyons qu’il n’y a pas moyen de travailler. Et puis, on ne sait pas pourquoi on les amener parce que chaque fois qu’on demande à la douane de maximiser les recettes, la douane a toujours fait le surplus chaque mois. Ces blancs cherchent à appliquer la douane européenne ici chez nous, mais ici chez nous, nous avons des réalités. Ceux qui vont en pâtir, ce sont les petits consommateurs et la population va souffrir. On risque de commencer à payer un sac de farine même à 50 USD. »
Le sous-directeur de l’Ofida à Kasumbalesa soutient quant à lui qu’il ne s’agit pas d’une augmentation des frais de douane. Il s’agit plutôt de la valeur réelle des marchandises qui arrivent à la frontière. L’Ofida demande aux déclarants d’être honnête en annexant à la déclaration tous les documents notamment les vraies factures, les notes de frets et l’assurance. Cette mesure vise à faire respecter la loi douanière pour arriver à maximiser les recettes de l’Etat, a précisé monsieur Lumba.