Sur le plan humanitaire, la situation est jugée catastrophique dans cette région, selon le porte parole de la Monuc à Goma. Plusieurs familles de déplacés auraient trouvé refuge devant la base mobile de la Monuc à Tongo pour fuir les violents combats à l’arme lourde enclenchés depuis le début de la semaine, rapporte radiookapi.net
Jusqu’ici, les humanitaires n’ont pas encore accès à ces zones pour venir en aide aux populations. Pour Sylvie Van Den Wildenberg, porte-parole de la Monuc à Goma, la Monuc essaye de faire de son mieux : « Il y a environ 2 000 personnes qui sont pour le moment sous la protection des casques bleus de la Monuc, à Tongo, et qui sont évidement dans des conditions extrêmement difficiles, traumatisées. Les casques bleus ont évacué hier 5 blessés dont 3 graves. Il y aurait eu des morts, à cause des tirs, des balles perdues des belligérants qui utilisent des armes lourdes. Il y a eu hier, 2 naissances, dans le groupe des déplacés. Une 3ème naissance a été extrêmement difficile parce que la maman était traumatisée par des tirs. On a du l’évacuer vers un hôpital. La situation humanitaire et le traumatisme dans lesquels se trouvent les populations de cette région sont vraiment, vraiment catastrophiques ! Les casques bleus font tout ce qu’ils peuvent pour le moment, pour apporter leur soutien aux déplacés. Ils ont partagés leur ration, ils ont apportés les traitements médicaux de premières nécessités. Mais, 2 000 personnes autour d’une base d’une quarantaine de soldats, c’est évidement énorme. »