Grogne à l'ISC pour la bourse : ministère de l'ESU et autorités académiques s'accusent

Les étudiants (finalistes) boursiers de l’Institut supérieur du commerce, ISC, ont organisé vendredi une marche pour réclamer le paiement de leur bourse qu’ils n’ont pas touchée, selon eux, depuis février dernier, rapporte radiookapi.net

C’est avec rameaux et banderoles que les manifestants ont investi quelques rues de la capitale, à partir de leur établissement. Ils trouvent anormal, disaient-ils, qu’ils n’aient pas touché leur dû alors leurs camarades d’autres instituts et universités, même des provinces, ont déjà été servis. « Bientôt, nous quitterons l’ISC. A qui sera destinée alors notre bourse », a lancé un des manifestants. « Le ministre a dit qu’il y a eu 84 milliards de francs congolais débloqués depuis le 18 août. Mais, jusqu’à présent, nous ne sommes pas encore payés, où se trouve l’argent ? », a renchéri un autre.

Pour le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), si les finalistes de l’ISC Kinshasa n’ont pas encore touché leur bourse, c’est la faute à leurs autorités académiques qui n’ont pas cherché l’information. « Le problème n’est pas à notre niveau. Il se pose un problème de circulation de l’information. Leur DG et leur comptable n’étaient pas encore informés que l’argent était déjà libéré. Or, le comptable est tenu de se présenter chaque jour au bureau de l’ordonnateur pour chercher les documents. Tous les autres établissements sont payés. Ce qui étonne, c’est que du côté de l’ISC, personne ne s’est soucié de chercher l’information », a expliqué le professeur Pierre Kataku.
rnRéagissant à cette allégation, le secrétaire général académique de l’ISC a renvoyé à son tour la responsabilité au ministère de tutelle, en soulignant que le paiement de la bourse est une affaire du gouvernement. D’après lui, les autorités académiques des établissements supérieurs et universitaires ne sont là que pour encadrer les opérations de paie de la bourse. Il appartient donc au gouvernement de veiller à ce que l’information circule, a conclu le secrétaire général académique de l’ISC Kinshasa.