Au moins 4 personnes tuées par des hommes armés en l’espace d’une semaine dans la ville de Goma et sa périphérie, selon les autorités locales, preuve d’un regain de l’insécurité au chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les populations de cette ville sont désabusées d’autant plus que ce phénomène contraste avec une présence massive des militaires, rapporte radiookapi.net
Le dernier cas remonte à dimanche soir, à 21 heures locales. Le crime a été commis dans le quartier Kahembe, commune de Karisimbi. La victime, un jeune de 25 ans, boucher de son état, a été tué par balle par deux hommes, sur l’avenue Bahizi. Avant de lui loger une balle dans la tête, les tueurs lui ont ravi son téléphone cellulaire et 25 USD. Au moment de l’attaque, la victime était accompagné de son camarade. Celui-ci a réussi à s’échapper, sain et sauf, des mains de bandits. Dans la nuit de vendredi à samedi, deux cas d’assassinat ont été enregistrés. Un homme a été abattu par balle non loin de son domicile, dans le quartier Office, par des hommes en armés. La victime, chef de la chorale de la cathédrale de Goma, était accompagnée de sa femme lorsqu’il est tombé entre les mains de ses bourreaux. En chefferie de Bwito, au cours de la même nuit, un jeune homme non autrement identifié a également été froidement abattu, selon les sources, par un militaire de la 15e brigade. Ce jeune homme voulait défendre sa sœur violée la même nuit par un militaire. Informations confirmées et condamnées par le commandant des opérations de la 8e région militaire, le colonel Delphin Kahimbi.
La série noire ne s’est pas arrêtée à Goma. Dans la même nuit du dimanche, cette fois-ci dans le groupement de Bashali, en territoire de Masisi, un autre meurtre a été enregistré. Selon les sources policières, des hommes armés en tenue militaire, sont entrés au domicile de la victime, vers minuit, et lui ont exigé de l’argent. Comme elle a dit qu’elle n’en avait pas, ils lui ont tiré une balle. L’homme est mort sur le champ. La police et les FARDC déclarent avoir ouvert une enquête.
L’accalmie n’aura duré que quatre mois, déplore les populations de Goma et ses environs. Elles ne comprennent pas ce regain de la violence au moment où cette contrée est actuellement caractérisée par une présence massive des militaires. Contacté, le ministre provincial en charge de l’Interieur et de la sécurité, a promis de renforcer la sécurité dans la ville de Goma et ses environs.