Comment les congolais perçoivent-ils la liberté d’association ? Le bureau d’étude « Statistique pour le Développement et la Démocratie » a mené une étude sur cette question pour le compte de la Fondation Konrad Adenaeur . Radiookapi.net présente un condensé du rapport de cette étude.
Les résultats de cette étude ont été présentés dans un rapport rendu public vendredi à Kinshasa. Elle a porté sur un échantillon de 6. 000 Congolais. Selon ce rapport de 216 pages, près de 34 % des congolais instruits ignorent les textes légaux qui consacrent la liberté d’association. Pour les congolais non scolarisés interrogés, c’est près de la moitié qui ignore la loi en matière d’association et de manifestation publique.
C’est pour pallier à ce déficit de connaissance que la Fondation Konrad Adenauer en partenariat avec le Conseil National des ONG de développement du Congo a initié une série d’activités de sensibilisation. La toute dernière en date a été un atelier de renforcement des capacités des animateurs des ONG sur la liberté d’Association. Autre cible visée par cette sensibilisation : les partis politiques, les églises et les regroupements de la société civile.
Déjà, au mois de mars denier, les députés et Sénateurs ont été sensibilisés sur l’importance d’élaborer et d’adopter une loi ordinaire qui spécifie et réponde aux questions laissées en suspens par l’article 26 de la constitution portant sur la liberté d’association et de manifestation. En effet, la loi ne précise pas, par exemple, l’autorité administrative qu’il faut saisir pour une manifestation publique, ni l’attitude à adopter lorsque celle-ci se dit incapable de sécuriser des personnes qui projettent de manifester. C’est donc pour répondre à ces questions et à bien d’autres que la Fondation Konrad Adenauer et ses partenaires sensibilisent en vue de recueillir les desiderata de la population. Au final, l’objectif est d’initier un projet de loi ordinaire sur la liberté d’association.
