Deux cent quarante cadres et agents de l’Agence nationale de renseignements, ANR accusent leur hiérarchie au niveau nationale de les avoir renvoyer de service. C’est le contenu du mémo que ces derniers ont remis aux autorités politico-administratives. Ils déclarent avoir travaillé pendant plus de 10 ans sans rémunération et exigent la normalisation de leur situation administrative, rapporte radiookapi.net
Ces 240 cadres et agents de l’ANR sont répartis sur 17 territoires de la province de l’Equateur. Ils affirment avoir travaillé avant, pendant et après la rébellion sans avoir été payés. Les agents éjectés sont étonnés de voir les noms d’autres personnes figurés sur la mise en place rendue publique par la direction générale de l’ANR. Ils affirment également être informés des sources sûres des motifs de leur renvoi. «L’argument avancé par la haute hiérarchie de la ANR pour nous écarter est que nous sommes de l’ex composante MLC [Ndlr : Mouvement de libération du Congo, ex-mouvement rebelle de Jean-Pierre Bemba, qui s’est mué en parti politique à la faveur de la réunification de la RDC] et que nous n’incarnons pas l’idéologie du PPRD [Ndlr : un des partis de la coalition au pouvoir] », affirme l’une des victimes.
Contactée, la direction des services généraux et du personnel de l’ANR à Kinshasa se dit surprise de cette information qu’elle qualifie du reste de non fondée. Elle affirme que les engagements au sein de l’ANR sont soumis aux nouveaux critères de sélection désormais obligatoires. La plupart des agents remerciés, ajoute la même source, ont plus de 60 ans d’âge pendant qu’ils attendent un nouveau recrutement. D’autres encore auraient été écartés faute de niveau intellectuel.
Pour sa part, la direction provinciale de l’ANR/Equateur indique que le recrutement dépende de l’administration centrale à Kinshasa.