Tshikapa : les expulsés d'Angola, un fardeau pour les populations locales

Les expulsés congolais d’Angola embarrassent les populations de localités frontalières de Tshikapa, selon le comité d’accueil des expulsés dans ce territoire. Ce comité sollicite des autorités publiques la permanence des moyens de transports en vue de faciliter à ces vulnérables le retour vers leurs lieux d’intégration, rapporte radiookapi.net

Ce comité en a fait la demande lors d’une rencontre vendredi avec la mission conjointe gouvernement provincial – Agences des Nations Unies – Monuc, à Kamako dans le territoire de Tshikapa.

En moyenne, 3 cas de vols simples sont signalés chaque jour dans les marchés de ces localités frontalières. La police, qui a fait ce constat, ajoute que les auteurs se retrouvent généralement parmi les expulsés congolais d’Angola. Mais, vu leur situation vulnérable, la police dit clôturer les dossiers par des conseils. Elle redoute toutefois une tension au cas où cette situation persistait dans la région.

Quant à la société civile, elle note avec indignation la montée en flèche des cas de délinquance de la part des expulsés désoeuvrés. Les opérateurs économiques sont, eux, préoccupés par la flambée de prix des denrées alimentaires suite à la surpopulation de ces localités.

Pour l’administrateur de territoire résidant, les autorités ne sont pas sourdes aux doléances des populations locales. Il rappelle que le mois passé, le gouvernement provincial a facilité à une centaine de ces expulsés le retour dans leur milieu d’origine. Le comité, qui reconnaît ce geste, le juge insignifiant. Selon lui, l’expulsion des Congolais se poursuit en Angola. Pour preuve, selon le comité, plus de 13.000 Congolais expulsés sont sortis par les frontières de Tshikapa depuis le 1er juin 2008.