Kinshasa : insécurité, Denis Kalume et le MLC évaluent les demandes de l'opposition

Denis Kalume, ministre de l'intérieur

Denis Kalume, ministre de l'intérieur

Le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, décentralisation et sécurité, Denis Kalume Numbi, a rencontré lundi, dans la capitale, les membres de l’opposition parlementaire pour évaluer les revendications de cette dernière à la suite de l’assassinat, le 6 juillet dernier au quartier Macampagne, dans la commune de Ngaliema, du député provincial Daniel Botethi, rapporte radiookapi.net

Le ministre de la Défense, Chikez Diemu, et des responsables de la police, ont pris part à cette rencontre. A l’issue des travaux, François Mwamba, président du groupe parlementaire de l’opposition et secrétaire général du MLC, a indiqué que l’opposition devra elle-même évaluer les réponses données à leurs revendications avant de prendre une décision quant à un retour probable au sein des institutions parlementaires. « Nous avons été effectivement informés sur les trois points qui faisaient partie du cahier des charges, à savoir, la question de délocalisation des éléments armés dans le périmètre Macampagne, la question de l’arrestation, du jugement et de condamnation des auteurs des méfaits qui ont créé la situation du décès de Daniel Botethi, mais aussi les conséquences à considérer dans la chaîne de commandement », a-t-il rapporté.

« A ce stade, l’opposition va se retirer et évaluer tout ce que nous avons entendu, et nous allons, dans les heures qui viennent, prévenir la presse pour une déclaration politique que nous allons faire en rapport avec la décision du boycott que nous avons prise », a fait savoir François Mwamba.

De son côté, le ministre Denis Kalume a affirmé que les échanges avec les membres de l’opposition ont été positifs, ajoutant que quelques unes des exigences de cette opposition avaient déjà été prises en compte. « La première des choses, c’était de dire que ce crime là n’avait pas un caractère politique ni ethnique, dans la mesure où, la plupart des personnes victimes dans ce triangle là, sont de différents horizons politiques et ethniques », a tenu à préciser le ministre d’Etat.

Concernant la délocalisation des militaires dans le périmètre Macampagne, il a rassuré que ceux-ci seront effectivement délocalisés, peut-être en dehors de Kinshasa. « Nous allons les délocaliser, nous avons commencé par une bonne identification de ces personnes, et puis, on mettra des structures pour les délocaliser en bonne et due forme », a expliqué le ministre de l’Intérieur, décentralisation et sécurité. Denis Kalume a également affirmé qu’un mécanisme de coordination a été mis en place entre la police et la garde républicaine. « Ces deux unités vont cohabiter, mais chacune avec ses missions », a-t-il précisé.