Poko : acteurs étatiques et non étatiques signent un acte d'entente

Dans le territoire de Poko, à plus de 650 kilomètres au nord de Kisangani, en province Orientale, la société civile était à couteau tiré avec l’administration locale. A la base, les tracasseries et rançonnements dont seraient victime les populations de la place de la part des autorités administratives et de la police nationale. Un acte d’entente pour la paix et le développement de la contrée vient d’être signé à la faveur d’une mission de la Monuc dans ce territoire, rapporte radiookapi.net

La délégation de la Monuc a été informée la semaine dernière par la société civile de la place de toutes sortes de tracasseries dont sont victimes populations de Poko de la part, non seulement de l’administration, mais aussi des autorités coutumières. La mission de la Monuc avait pour but de marquer la présence de cette institution après des incidents survenus dans ce territoire il y a quelques jours. Pour rappel, un membre de la société civile locale avait brûlé la maison d’un chef de chefferie à Kipate avant de tirer à bout portant sur un policier. Ce dernier s’en est sorti avec une blessure. La réaction de ce membre de la société civile, était une manière pour lui de se rendre justice à la suite des exactions subies de la part de l’autorité étatique, selonle Père Michel Mivuru, membre de la société civile de Poko. « On peut dire que la sécurité n’est pas totalement assurée à Poko. Nous avons évoqué le cas des Mbororo qui constituent vraiment une source d’insécurité pour la population. Mais, la source d’insécurité est surtout administrative, même l’autorité coutumière », a-t-il accusé, en évoquant notamment le problèmes de taxes.

L’administrateur du territoire de Poko a reconnu pour sa part ces allégations. « Nos pouvons déplorer le fait que jusqu’ici la police n’a jamais été brassée », s’est-il justifié. Mais, pour le chef de la délégation de la Monuc, l’ignorance des textes due elle-même au manque de moyens de communications dans ce territoire, expliquerait les abus commis par les détenteurs du pouvoir.

Et à l’issue de cette mission, les acteurs étatiques et non étatiques ont ainsi signé un engagement d’entente pour la paix, le mieux-être de la population et le développement de Poko.