Ces familles habitaient le site « Baobab », au quartier Mapela, commune de Masina. Elles affirment avoir été déguerpies depuis vendredi dernier sur décision du tribunal de grande instance de Ndjili. Ne sachant où aller, hommes, femmes et enfants, avec leurs biens et meubles, sont cantonnés devant leurs maisons scellées au cadenas, rapporte radiookapi.net
Ce site, appartenant à un chef coutumier, aurait été vendu à l’insu de son propriétaire. Selon les victimes, les éléments de la police ont débarqué vendredi dernier sur les lieux, munis de cadenas. Ils ont entrepris d’évacuer les occupants et leurs biens et meubles, les accusant d’avoir acquis cette terre de manière irrégulière. Ce qu’une dame propriétaire rejette : « Il nous avait été demandé d’acheter des jetons. Et c’est ce qui a été fait. Et nous attendions que les services de cadastre nous établissent des fiches parcellaires. Mais, curieusement, on vient nous déguerpir. »
Pour sa part, le bourgmestre de la commune de Masina, Toussaint Kaputu Mafulu, reconnaît que ces familles ont été victimes d’une spoliation de terrain orchestrée par une certain Bola. Ce dernier n’en serait pas à son premier coup, selon le bourgmestre : « Il est du ministère qui a en charge les Affaires foncières. Moi-même, je l’avais déjà arrêté plus d’une fois et transféré au parquet. J’ai été surpris de constater que le monsieur a été relaxé. Et il est rentré dans son entreprise de spoliation de ces espaces. [Pour les familles déguerpies], nous avons déjà saisi les autorités pour qu’on puisse chercher, le plus vite possible, un asile pour permettre à ces gens de pouvoir s’abriter. »
Faute de mieux, le bourgmestre a encouragé ces familles à contacter des parents pour les héberger.