Des notabilités du district du Lualaba accusent un membre du gouvernement provincial du Katanga d’être contre le découpage territorial prévu par la Constitution de la République. Dans une déclaration faite jeudi, ces notables ont qualifié de haute trahison les propos du ministre provincial de l’Education en mission à Kasaji, chef-lieu du district, lors des festivités du 30 juin, rapporte radiookapi.net
Michel Muluchila, porte-parole du Groupe des huit (VIII) regroupant les peuples du district du Lualaba, revient sur les allégations du ministre provincial de l’Education : « Il a affirmé, primo, que le gouvernement provincial du Katanga, avec son gouverneur en tête, n’acceptera jamais que le Katanga soit découpé en plusieurs provinces, même si la constitution le prévoit, car le découpage n’amènera aucun développement. Il ajoute encore, il n’y a personne pour développer la province du Lualaba, parce que ceux qui rêvent de la diriger sont incapables aujourd’hui de verser même 500 dollars seulement dans le compte du Lualaba que le gouverneur a ouvert à Lubumbashi. Il est curieux de constater cette flagrante contradiction entre ces propos d’un ministre qui dit soutenir le chef de l’Etat, mais qui mène une contre campagne de la constitution sur laquelle est fondé son pouvoir. Nous le mettons en garde contre ce genre de provocation de nature à créer des soulèvements populaires.»
radiookapi.net a également voulu avoir la réaction du ministre provincial de l’Education, Kabila wa Nkulu, mais ce dernier est resté injoignable jusqu’à ce vendredi matin.
Non aux arrêtés du maire de Lubumbashi
Par ailleurs, à l’Assemblée nationale, les députés ont en plus adopté au cours de la même plénière les recommandations du député Matadi Nenga, en rapport avec deux arrêtés du maire de Lubumbashi. Ces arrêtés, pris depuis le 21 mai 2008, réglementent le mouvement de la population congolaise et des étrangers dans cette ville. Ils exigent notamment la carte de séjour temporaire ayant l’identité complète du nouveau venu. Les députés estiment que les mesures du maire de Lubumbashi violent la Constitution du pays et craignent qu’elles ne débouchent sur des conséquences fâcheuses. Ils [les députés] ont donc demandé au gouvernement de faire reporter ces mesures et d’organiser une campagne de sensibilisation des territoriaux aux lois de la décentralisation.