Kisangani : huit policiers et trois civils blessés par balles dans un accrochage

Arrestation manifestant

Arrestation manifestant

Un jeune homme est décédé dans le cachot de la police communale de la commune de Kisangani, dans la ville du même nom. Il s’en est suivi des accrochages entre la population et les policiers. Le jeune homme était détenu depuis deux jours pour tentative de viol, rapporte radiookapi.net

Les accrochages ont éclaté au moment où les frères et amis du jeune homme décédé voulaient récupérer son corps. Une foule nombreuse accompagnait la famille éprouvée. Dans un mouvement incontrôlé, certains se sont rués dans le bureau communal, cassant tout sur leur passage. Des documents ainsi que l’immobilier ont été emportés, détruits ou brûlés.

Selon des témoins, le jeune homme serait mort de faim, après avoir été privé de nourriture pendant deux jours. Il aurait également été brutalisé. Malheureusement, aucun chef de la police communal n’était sur les lieux pour permettre de confirmer ou d’infirmer cette théorie. Une forte tension prévalait déjà dans cette entité administrative.

La police d’intervention rapide est venue à la rescousse, maîtrisant la situation. Les blessés, civils et policiers, ont été conduits à l’hôpital. Le corps du défunt a été déposé à la morgue. Le maire de la ville de Kisangani s’engage à prendre en charge les funérailles.

Le jeune décédé était détenu depuis dimanche au cachot de la police pour avoir été accusé de tentative de viol. Cependant, les circonstances de sa mort ne sont pas encore élucidées.