La société civile dénonce les crimes contre les populations civiles et les humanitaires à Masisi ( Nord-Kivu )

Les acteurs de la société civile du Nord-Kivu dénoncent et condamnent les crimes perpétrés contre les populations civiles et les travailleurs humanitaires dans le territoire de Masisi. Cette réaction fait suite à une attaque survenue jeudi 20 février 2025, au sein de la base de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), située dans l’hôpital général de référence de Masisi, où deux personnes ont été blessées par balle.

Parmi les deux blessés de l’attaque, l’une des victimes, transférée vers une structure sanitaire de Goma, a succombé à ses blessures ce samedi 22 février. Elle avait été atteinte par une balle alors que des combats faisaient rage dans la zone située entre le marché et l’hôpital général de Masisi centre.

Au cours des trois derniers jours, les affrontements dans le territoire de Masisi ont fait un bilan provisoire de trois morts et une dizaine de civils blessés. Ces combats ont touché plusieurs localités, notamment Masisi centre, Katale, Lwanguba, Kanii, Kahongole, la paroisse Mater Dei et Lushebere. La journée de jeudi a été marquée par de violents affrontements, avec des détonations d’armes lourdes entendues dans la région, témoignant de l’intensité des combats entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les Volontaires pour la défense de la patrie (Wazalendo).

Ce samedi, un calme relatif règne sur les différents fronts dans le territoire de Masisi. Cependant, des sources locales rapportent l’arrivée de renforts en hommes et en matériel du côté des rebelles du M23 depuis vendredi soir, laissant craindre une reprise des hostilités dans le chef-lieu du territoire.

Face à cette situation, la société civile du Nord-Kivu alerte sur les menaces qui pèsent sur les populations civiles et les travailleurs humanitaires. Elle appelle à des sanctions contre les auteurs des violations des principes du droit international humanitaire dans cette région.

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