Les lampions se sont éteints mardi sur la conférence internationale sur les modèles de gestion et des mécanismes de financement alternatifs pour l’utilisation durable des forêts de la RDC. A l’issue de ce forum, le gouvernement congolais a pris l’engagement de préserver la forêt congolaise par une gestion transparente et participative, rapporte radiookapi.net
José Endundo Bononge, ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, l’a déclaré à l’issue des travaux. « Nous avons fait prendre par le conseil des ministres, des décrets signés par le Premier ministre. Tous ces décrets ont un but, c’est de rendre applicable le code forestier qui a été pris en 2002 et qui est resté inappliqué », a-t-il signalé. D’après le ministre, toutes les mesures prises par le gouvernement dans ce secteur vont certainement permettre désormais une gestion transparente et participative des forêts.
L’engagement des autorités congolaises se justifie par le rôle essentiel des forêts dans la régulation du climat dans le monde. Et aussi en vue de garantir le droit des populations autochtones. « Les moyens qui sont mis par la communauté internationale en contrepartie de la préservation de cette forêt permettent la réhabilitation des infrastructures qui sont directement liées à la vie des populations autochtones », a-t-il laissé entendre.
Ces travaux de deux jours ont connu la participation des représentants des bailleurs de fonds et de la société civile internationale et nationale ainsi que des représentants des secteurs public et privé.
La société civile congolaise plaide pour l’effectivité de la rétrocession des 40% aux provinces
La question du droit des populations autochtones était, naturellement, le cheval de bataille de la société civile à ces assises. Selon le coordonnateur national du Réseau Ressources Naturelles, il importe que ces populations soient sensibilisées sur tout ce qui s’est dit dans cette conférence. Par ailleurs, Joseph Bobia Bokaw a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de rendre effectif le mécanisme de la rétrocession des 40% des recettes aux provinces pour que les populations autochtones bénéficient de leurs ressources forestières. « Les populations, les communautés autochtones qui vivent des forêts ne peuvent rester en dehors de tous ces débats. Il faudrait une certaine sensibilisation », a-t-il suggéré.
Les exploitants s’engagent aussi au reboisement
Une autre question passée au peigne fin par les participants aux assises de Kinshasa était celle de la nécessité du reboisement des forêts congolaises. Des autochtones ont toujours accusé les entreprises forestières de faire de cette question le cadet de leurs soucis. Mais, pour la secrétaire générale de la Fédération des industriels du bois en RDC, Mme Françoise Vandenvin, les exploitants forestiers ont toujours payé les taxes dites de reboisement. Qu’à cela ne tienne. Ils prennent à leur tour l’engagement de participer directement dans la politique du reboisement des forêts qu’ils exploitent.
« … D’autre part, nous payons 4% sur tous nos bois que nous exportons en grumes, pour le reboisement. Et nous payons cela d’une façon très officielle, c’est le Service national de reboisement qui doit recevoir effectivement la rétrocession de ces taxes pour qu’il puisse avoir des actions. Malgré cela, nous avons quand même convenu avec le ministre que chacun de nous va passer aux actions de reboisement, malgré le fait que nous payons la taxe de reboisement. On paie et on reboise, je ne sais pas si vous payez et le loyer et vous construisez en même temps la maison, c’est la même chose… », a commenté Mme Vandenvin