La restructuration de la Société nationale d’électricité au centre d’un séminaire qui s’ouvre ce matin à Kinshasa.
Ce séminaire doit réunir les ministères du portefeuille, de l’énergie, les bailleurs des fonds ainsi que quelques experts des sociétés africaines d’électricité. Aujourd’hui, la SNEL ne tire que le 1/3 de ce qu’elle produit.
Des factures non payées, manque d’entretien de l’outil de production, pas d’investissement,… Autant de problèmes qui font que cette société de l’Etat ne réponde pas correctement aux demandes qui lui sont faites à l’intérieur comme à l’extérieur du pays par ses abonnés.
Dans certaines cités, la bougie éclaire mieux que l’ampoule alimentée par la SNEL.
Ceux qui ont un peu de moyens, paient un groupe électrogène.
Plusieurs petites entreprises ont opté pour cette stratégie malgré le coût.
Les besoins des miniers en électricité ne sont satisfaits qu’à 1/3.
Ne pouvant s’alimenter autrement, ils effectuent parfois des raccordements qui accentuent les difficultés de la SNEL.
La demande d’électricité de l’Afrique australe demeure elle aussi insatisfaite.
Elle ne reçoit que le 1/5 de ce qu’elle demande.
Avec le barrage d’Inga, la SNEL détient pourtant un potentiel important en hydroélectricité.
Mais des problèmes au niveau de la production, du transport et de la distribution empêchent à l’entreprise de répondre à une demande toujours en croissance.
Faut-il alors la privatiser, la démembrer ou y instaurer une gestion congolaise et expatriée pour la stabiliser ?
Encore un séminaire pour proposer des réponses à ces questions.
Quelle que soit l’option choisie, il faut y aller avec méthodes, s’exclament (estime) un expert de la banque mondiale