Plus de 5.000 élèves des écoles primaires et secondaires d’Opienge et ses environs n’ont pas passé leurs examens de fin d’année scolaire 2007-2008. Ces élèves, leurs enseignants ainsi que leurs parents ont été contraints de se réfugier en brousse ou à Bafwasende, à 262 kilomètres au nord-est de Kisangani, suite aux opérations militaires, note radiookapi.net
Depuis mai dernier, les FARDC et les Maï-Maï réfractaires au processus de brassage, s’affrontent. Plus de 5.000 élèves d’école primaire et 815 d’écoles secondaires situées dams les localités d’Anga-Mapasa, Balobe, Elonge et Opienge centre se sont réfugiès en forêt. Cette situation inquiète les autorités scolaires du territoire de Bafwasende, dont dépendent ces écoles. Joseph Sadio, chef de la sous-division de l’éducation de Bafwasende, explique : « La plupart des enfants sont dans la brousse, comme les parents. Ils sont dans la forêt, et il n’y a pas moyen de sortir. Jusqu’à présent, les écoles n’ont pas encore pu organiser les examens de fin d’année scolaire. Les écoles sont là, avec un semblant de fonctionnement. »
Pour le commandant de la 9e région militaire des FARDC à Kisangani, le général Jean-Claude Kifwa, avant d’autoriser une quelconque activité à Opienge et ses environs, il faudrait d’abord une garantie de sécurité dans le secteur : « Pour le moment, nous observons un cessez-le-feu qui est précaire. Et, on doit sécuriser les élèves une fois pour toute, ainsi que toute la population. Parce qu’on ne peut pas mettre nos enfants en danger. Comme la Monuc fait la médiation, on doit d’abord trouver une paix durable, et le reste viendra après. »
En début juin, la société civile de Bafwasende a remis un mémo aux autorités politico-administative sur l’implication du chef de l’Etat afin de mettre fin aux hostilités dans le secteur d’Opienge ; sinon, ce serait hypothéquer l’avenir de ces enfants.
