La découverte a été faite vendredi dernier par la patrouille du bataillon sud-africain de la Monuc en poste à Beni. Le 1er charnier contient environ 100 corps, le 2e en renferme 7, tandis que le nombre de corps dans le 3e charnier n’est pas encore déterminé. La société civile de Beni souhaite être associée aux enquêtes, rapporte radiookapi.net
La section DDRRR de la Monuc/Beni s’est rendue sur place et a pu effectivement constater l’existence des ces trois charniers. Les enquêtes continuent pour découvrir d’autres cadavres. La société civile de Beni déplore l’existence de ce charnier et demande à être associé aux enquêtes. Selon Omar Kavota, président de la société civile, il y aurait plusieurs civils parmi les morts : « Nous voudrions que la société civile soit présente parce que, à ce que nous sachions, les corps en décomposition qui ont été découverts ne doivent pas être seulement des corps de militaires, mais il y a aussi de nombreux civils. Et nous sommes confiants que la Monuc va utiliser toutes les méthodes et va découvrir la vérité. »
Pour rappel, vers 1997-1999, le secteur de Maboya a été plusieurs fois le théâtre d’affrontement, d’une part, entre les Maï-Maï et les militaires ougandais et, d’autres part, entre les ex Forces armées zaïroises, FAZ, et les soldats de l’AFDL du feu président LD Kabila.
Une équipe de la police s’est rendu ce samedi à Maboya pour faire un état de lieu sur ces fosses communes.