Le groupement de Kalonge est à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Bukavu, derrière le parc Kahuzi-Biega. Il y règne un calme relatif après les multiples exactions attribuées dans le passé aux combattants hutus rwandais. Cependant, une partie de cette localité qui touche au territoire de Shabunda continue à vivre sous l’occupation de ces FDLR. Un bataillon des FARDC déployé sur place essaie de maintenir la sécurité, rapporte radiookapi.net
Selon la société civile, le calme commence à revenir dans une bonne partie de Kalonge. La population qui avait fui l’année dernière après les massacres de Ntulumamba par les présumés combattants hutus rwandais, est revenue. Quelques cas d’insécurité sont pourtant venus rompre ce calme relatif. Les plus récents datent d’il y a deux semaines. « Cinq personnes prises en captivité par quatre Interahamwe dans la forêt de Nguliro, sont revenues. Elles étaient utilisées pour le transport des biens pillés par ces malfrats. Maintenant, les gens qui vivent dans les forêt à la périphérie de Kalonge se trouvent dans l’insécurité à cause de ces actes », affirme Jean Paul Migabo, président de la société civile.
Une bonne partie de Kalonge, près de Shabunda est cependant sous contrôle des FDLR. Un habitant de Bugaru, près de Tshibinda, espère voir l’Etat congolais libérer la population de cette présence des combattants hutus rwandais : « Nous vivons sous la domination de ces combattants hutus rwandais. Ils ont leur commandement militaire là à Bugaru. On est contraint de leur fournir la ration alimentaire. Chaque semaine, on leur donne 5 mesures de farine de manioc et une mesure de haricots. A l’entrée du marché local, les FDLR font payer 100 Fc par personne »
Ces informations ont été confirmées par le major Tambwe, commandant du 14 bataillon des FARDC. Ce dernier déplore que ces zones échappent encore au contrôle de l’Etat congolais.