Des détonations ont encore été entendues jeudi matin, à près de 8 kilomètres, à l’est de la cité de Kiliba, dans les buissons de Rukoko, près de la frontière burundaise. Il s’agissait, une fois encore, d’une attaque aérienne de l’armée burundaise contre les positions des rebelles burundais du FNL palipehutu. Mais selon les autorités congolaises locales, la zone de la frontière entre la RDC et le Burundi reste calme, rapporte radiookapi.net
Aucun mouvement massif de la population n’a donc été signalé jeudi, au niveau de cette frontière. Un notable de Ndunda, localité située dans la basse plaine au bord de la rivière Ruzizi a confirmé que les bombardements ont eu lieu à Kabezi dans Bujumbura rural. D’après le chef de la cité de Kiliba, des petits groupes de réfugiés burundais qui avaient fui les derniers affrontements du mois d’avril, ont été enregistrés mais sont depuis sans aucune assistance jusqu’ à ce jour.
Depuis le début de ce mois, plusieurs attaques ont été signalées au Burundi contre les rebelles burundais qui ont posé des conditions d’amnistie et d’inclusion politique avant les élections de 2010 dans ce pays. C’est dans la forêt de Rukoko, la seule région contiguë à la frontière qui lie la RDC au Burundi dans la plaine de Ruzizi, où se seraient retranchés ces rebelles. La Monuc continue pour sa part de vérifier les allégations sur leur présence sur le sol congolais. Mercredi dernier cependant, 7 ex-combattants burundais FNL-Palipe hutu après le dernier bombardement de l’armé régulière burundaise ont été rapatriés. Ils ont été appréhendés et remis par les FARDC aux mains des autorités burundaises.