Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), mouvement politico-militaire dirigé par Laurent Nkunda pose deux conditions avant de se prononcer sur la demande du mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale contre son chef d’état-major actuel, le général Bosco Ntanganda. La première condition, le CNDP attend d’être saisi officiellement par la CPI. La seconde, le mouvement de Laurent Nkunda recommande l’ouverture d’une enquête internationale prouvant les faits graves reprochés au général Bosco Ntanganda. Le porte-parole du mouvement l’a déclaré vendredi à radiookapi.net
D’après Séraphin Mirindi, celui-ci n’était qu’un exécutant qui répondait aux ordres d’anciens dirigeants reconnus dans les conflits en Ituri et qui se trouvent aujourd’hui dans le gouvernement à Kinshasa. Le major Séraphin Mirindi explique : « On ne doit pas prendre des allégations et les mettre sur la tête de quelqu’un et qu’on nous dise de céder. Nous, on aimerait bien le faire. Donc, s’il y a des allégations aussi graves, sur les massacres, ou le ré enrôlement des enfants, nous devons avoir des preuves. Et ces preuves là, nous ne pouvons les avoir que dans la mesure où on diligente une enquête sérieuse, avec la participation du CNDP. Et c’est à la suite que nous allons savoir comment se prononcer. Pourquoi Kisembo qui travaille dans le gouvernement et n’est pas arrêté ? », s’est interrogé Séraphin Mirindi avant d’ajouter qu’il y a beaucoup d’autres gens qui devraient faire l’objet des mêmes poursuites.
« Nous voulons d’abord réparer ce qui est présent, et non pas penser au passé. Lorsque nous aurons un environnement paisible, c’est alors que nous pourrions avoir un œil rétrospectif pour voir les faits antérieurs. Mais, aujourd’hui ce qui est là, c’est l’acte d’engagement, c’est la paix pour que les affaires puissent marcher bon train », a-t-il poursuivi en répondant à la question de savoir si le refus de son mouvement de céder le général Ntanganda n’allait pas bloquer le processus de paix dans les deux Kivu.
De son côté, le porte-parole de la CPI en RDC, Paul Madidi, le mandat d’arrêt contre Bosco Ntanganda a été lancé après les conclusions les conclusions des enquêtes menées par des juges indépendants. En conséquence d’après lui, il n’est pas question d’y revenir.