Mbororo
Lors de la plénière de mercredi à l’Assemblée nationale, les députés ont approuvé le rapport de la commission chargée d’enquêter sur l’occupation des districts du Haut-Uélé et Bas-Uélé dans la Province orientale par les éleveurs centrafricains Mbororo et des rebelles Ougandais de la LRA et Soudanais de la SPLA. Ce rapport évalue la situation sécuritaire désastreuse dans ces deux districts et formule quelques recommandations pour résoudre ce problème. Au nombre de celles-ci, le gouvernement est appelé à désarmer tous les groupes armés et négocier leur rapatriement, rapporte radiookapi.net
Le rapport de la commission de l’Assemblée nationale sur l’occupation des districts du Bas-Uélé et Haut-Uélé corobore celui de l’exécutif provincial de la Province Orientale.
Au plan sécuritaire et sanitaire, la situation est jugée désastreuse. Selon la commission d’enquête, ces éleveurs MBororo et autres groupes armés sont très agressifs, détiennent des armes de guerre, détruisent des champs et routes des dessertes agricoles, polluent les eaux des rivières.
Au plan économique, la présence de ces gens rend la vie difficile. Ils vendent leurs bêtes aux prix très élevés. Quant aux rebelles ougandais de la LRA et soudanais de la SPLA, non seulement ils commettent des atrocités sur les populations, mais aussi déciment les espèces protégées de la forêt.
Une route solide est construite par les SPLA reliant les forets en territoire de Faradje à Djuba, la capitale sud-soudanaise pour l’évacuation quotidienne des tonnes des bois congolais.
Parmi les recommandations, les décisions arrêtées par l’autorité provinciale en concertation avec les représentants des Bonroro concernent le déploiement sur place et aux frontières des éléments des Forces armées de la RDC et de la police nationale, le désarmement des MBororo, leur identification, recensement ainsi que leur cantonnement et rapatriement dans leurs pays d’origine par la voie de la diplomatie.
Pour le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Denis Kalume Numbi, en exécution des décisions du gouvernement central, quatre à cinq mille éléments Mbororo sont déjà recensés, identifiés et cantonnés dans le cadre de la première phase de cette opération qui vient de commencer.
Selon lui, cette opération se poursuit en ce moment pour tous les groupes concernés : « Concernant spécialement les Mbororos, qu’ils soient rapidement recensés, cantonnés puis rapatriés. Cette mission a été confiée au ministère de l’intérieur. Et, il était confié aussi au ministère des Affaires étrangères de prendre contact avec les pays d’origine, c’est-à-dire Tchad, Centrafrique, Libye et tous les pays sahéliens concernés. Il est aussi demandé au ministre de la défense de préparer des unités combattantes pour boucler la frontière et pourchasser les LRA et autres éléments. La première phase de cette opération de recensement, identification, cantonnement et rapatriement vient de commencer. On vient de recenser, d’identifier. Et on est occupé à recenser jusqu’à présent. On en est maintenant à 4.000 – 5.000. Et cela va continuer. »
