Mbuji Mayi : fin de l’ultimatum, le sort des enfants de rue inquiète

Les agences du système des Nations Unies et les ONG de protection des enfants ont tenu une réunion de concertation à l’Unicef. Objectif : discuter de la situation des enfants de rue au regard de l’ultimatum lancé par les autorités politico administratives. Cet ultimatum tend en effet à son expiration, rappelle radiookapi.net

Il y a deux semaines, Benoît Kazadi, bourgmestre de la commune de Dibindi, avait donné 14 jours aux parents pour récupérer leurs enfants ayant élu domicile au marché ou dans la rue. La même mesure enjoignait aux enfants dits « Shégués » de quitter tous les milieux publics sous peine d’être arrêtés par la police. Les enfants de rue sont en désarroi à l’approche de l’échéance de cet ultimatum. Face aux nombreuses menaces qui pèsent sur eux, tous les partenaires sont d’avis qu’une solution durable d’urgence s’impose en vue de prévenir le pire. C’est ainsi que cette rencontre s’est tenue à l’initiative de la division provinciale des affaires sociales, en collaboration avec la Monuc.

La première requête de tous les intervenants a trouvé écho : le bourgmestre accepte de différer de 10 jours la fin de l’ultimatum. Entre-temps, 4 sous-commissions travaillent à l’implication de l’autorité provinciale et de la communauté à cette préoccupante question. Une équipe est à pieds d’œuvre pour rédiger un document de plaidoyer. Les autres commissions sont chargées de l’exécution de l’identification des enfants en rupture de liens familiaux, et de la sensibilisation de la communauté en vue de la réunification et de la réinsertion.