L’incident a eu lieu mardi dernier, dans la soirée, dans cette localité située à 17 kilomètres à l’ouest de Gbadolite. Bilan : plusieurs blessés dont 5 policiers. A l’origine, selon les sources, l’agression par des manifestants des membres du comité local de sécurité chargés de protéger les agents de Sotragec, une entreprise de construction, qui devaient récupérer un matériel affecté sur un autre sire, rapporte radiookapi.net
La police a dû alors tirer en l’air pour disperser ces manifestants. Ceux-ci à leur tour ont répliqué par des jets de pierres. Bernard Djogolo, substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Gbadolite était parmi les blessés graves de l’incident. Il témoigne : « Ils s’en prenaient à toute personne qui ne pensait pas comme eux. […] Raison pour laquelle, comme j’étais allé, j’ai transporté le magistrat qui devrait assister à l’enquête … Ils ont commencé à nous jeter des pierres. La première pierre m’a atteint au niveau du genou, je suis descendu. C’est en ce moment là que les pierres ont commencé à pleuvoir. J’ai abandonné la moto, ils ont pris cette moto, jusqu’à présent elle est portée disparue. Les coups de balles ont commencé à retentir. Je devais aller à la radio pour que le médecin se rende compte si le crâne était touché. »
Selon Léonard Retsazu, le maire intérimaire de Gbadolite, le calme était revenu ce jeudi à Kambo. Il espère que ce bras de fer qui dure depuis deux mois, entre la société civile et la SOTRAGEC, trouvera une solution définitive lors de la visite du gouverneur de province attendu samedi à Gbadolite.