La marche organisée par l’association SOS/Kinshasa, sous le slogan « Touche pas à mon école » a été dispersée samedi par les policiers déployés à la place Royal dans la commune de la Gombe d’où elle devrait partir. Les manifestants voulaient protester contre la spoliation de plusieurs terrains scolaires dans la ville de Kinshasa. Le secrétaire et porte-parole de cette association juge injustifiée cette décision de l’autorité urbaine, rapporte radiookapi.net
Guillaume Likongo affirme que toutes les conditions pour la marche étaient remplies : «Nous avons entrepris toutes les démarches selon la constitution. Nous avons prévenu l’autorité, il y a au moins deux semaines. Nous sommes étonnés de voir la police sur place » Selon lui, les policiers ont ravi la fanfare qui devait accompagner les manifestants alors qu’il s’agissait d’une marche pacifique.
Toujours d’après le secrétaire Likongo, les manifestants luttent contre la spoliation des écoles. Son association a répertorié 108 écoles spoliées dans la seule ville de Kinshasa. Comment voulez-vous qu’on construise de nouvelles écoles quand on spolie les anciennes alors que la démographie des scolarisables est en train d’accroître de manière importante? S’est-il demandé. M. Likongo pense qu’il ny a pas de raison qui puisse amener le gouverneur de la ville à suspendre la manifestation.
De son côté, le gouvernement provincial parle de l’arrivée tardive de la lettre de « SOS- Kinshasa » adressée au gouverneur. Selon Madame Thérèse Olenga, ministre provinciale de la communication et porte-parole du gouvernement provincial, l’association n’avait pas de document attestant la tenue de la marche : « Le courrier est arrivé en retard sur la table du gouverneur hier, il n’y a pas eu de réponse. Le ministre provincial de l’Intérieur n’était même pas en possession du document pour pouvoir émettre des avis et garantir la prise en charge de cette manifestation. Donc il n’y a pas eu refus sur le lieu. Les amis ont trouvé la police, c’est normal. Quand le bourgmestre ou la police soupçonnent un mouvement assez inhabituel, c’est de leur devoir de s’approcher et de demander aux concernés s’ils ont reçu l’autorisation…. »