Des tas d’immondices extraites des caniveaux et exposées le long des la plupart des routes de Kinshasa sont un spectacle courant. A la prochaine pluie, faute d’évacuation, ces immondices retournent finalement d’où elles étaient tirées, aggravant ainsi chaque jour qui passe, l’état d’insalubrité dans la capitale congolaise avec toutes ses conséquences, constate radiookapi.net
L’une des conséquences est d’ordre sanitaire. Dans la capitale congolaise, huit patients sur dix reçus dans les centres hospitaliers souffrent du paludisme ou de la fièvre typhoïde, selon le Docteur Kusuti Nany, un médecin généraliste de la place. Il s’agit là, c’est connu, des maladies dites des mains sales. Aucune commune n’est épargnée par ce phénomène. Autant les deux maladies frappent les municipalités populaires de Lingwala et de Barumbu par exemple, autant le centre ville (Gombe) est touché.
Victimes de cette situation, de nombreux Kinois accusent les pouvoirs publics de ne pas prendre leurs responsabilités. Par exemple, ils ne comprennent pas pourquoi les déchets extraits des caniveaux par des éboueurs payés par ces pouvoirs publics ne sont jamais évacués, mais retournent dans ces mêmes caniveaux. C’est devenu un cercle vicieux.
Il y a aussi, selon d’autres Kinois, un manque de suivi dans les mesures des dirigeants. Ainsi, par exemple, après avoir été démolis ou interdits, les marchés pirates à travers la ville refont surface. On y vend tout, à manger et à boire, plus généralement à côté des immondices.
Dans la commune résidentielle et commerciale de la Gombe, la bourgmestre Justine Kamanda pense pouvoir combattre l’insalubrité par le déploiement des poubelles et des sacs poubelles. Mais la majorité des habitants de la ville souhaitent que les pouvoirs publics restaurent le système de désinfection de différents quartiers de Kinshasa comme autrefois, la modernisation de l’assainissement ainsi que l’installation de décharges publiques loin des habitations.