Un atelier de deux jours s’est tenu à cet effet. Le gouvernement provincial et ses partenaires humanitaires, nationaux et internationaux, ont décidé d’éviter désormais des doublons dans l’exécution de certains projets de développement et des dépenses humanitaires sans impact physique sur le terrain, rapporte radiookapi.net
Toutes les activités de développement sur le terrain devront désormais s’inscrire dans le programme d’actions prioritaires que l’exécutif provincial a présenté au début de l’année. Dans leurs différents exposés au cours de l’atelier, plusieurs organisations humanitaires ont étalé des dizaines de projets, en cours d’exécution ou à venir, évalués à plusieurs millions de dollars américains.
Les domaines visés restent souvent les mêmes: les routes, la réhabilitation des écoles, la santé, etc. Des cas de doublons ont été relevés. Ce qui donne l’impression d’un travail fait en ordre dispersé. Le gouverneur Julien Paluku a donné l’exemple de la route Sake Walikale pour laquelle plusieurs partenaires se présentent pour financement, notamment, l’Union européenne et le PAM.
D’autre part, la population du Nord-Kivu déplore que les activités de nombreuses agences et ONG humanitaires présentes dans la province n’aient pas d’impact vraiment visible sur le terrain. Certains humanitaires le reconnaissent et attribuent cet état de choses à deux raisons majeures. La première serait que ces agences s’occupent plus des urgences, c’est-à-dire, des problèmes passagers; et la deuxième, les mêmes agences arrivent avec leurs propres projets qu’elles font exister. « Dans ce cas c’est difficile que la population puisse ressentir l’impact de ces projets », a avoué l’un des humanitaires.