Affaire BDK : réactions de l’AMP et d’un réseau d’ONG à la décision de Ne Muanda Nsemi

Le leader du Bundu dia Kongo (BDK) a annoncé samedi sa décision de s’adresser à la Cour pénale internationale et aux Nations Unies au sujet de ce qu’il appelle « massacres de la population du Bas-Congo ». 24 heures après, l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) [Ndlr :plate-forme parlementaire majoritaire qui a soutenu le président Kabila aux élections de 2006], considère que la démarche envisagée par Ne Muanda Nsemi est dénuée de tout fondement. Pour sa part, Reprodhoc, réseau provincial des ONGs des droits de l’homme du Bas-Congo, préconise le dialogue pour résoudre la crise, rapporte radiookapi.net

Dans le camp de l’AMP, on soutient qu’il n’est pas question de condamner le gouvernement. Le secrétaire exécutif adjoint de cette plate-forme politique, Koya Gialo Gerengo, précise que la Cour pénale internationale « n’agit que lorsque les instances judiciaires nationales ne font rien ». Or, dans le cas d’espèce du Bas-Congo, soutient-il, les instances judiciaires congolaises sont saisies, les magistrats au niveau du Bas Congo sont en action. Le gouvernement n’est pas le pouvoir judiciaire. « Il y a certes des recommandations qui sont formulées à l’endroit du gouvernement, mais pas dans le sens des poursuites judiciaires. La question relève plutôt de la responsabilité du pouvoir judiciaire qui doit mener les enquêtes afin de poursuivre les coupables dans l’affaire Bundu dia Kongo », conclut M. Koya Gialo. rnPour sa part, le secretaire exécutif du Reprodhoc, Pamphile Mbuangi, confirme la poursuite des massacres de population dans le Bas-Congo : « J’ai l’impression que le gouvernement est en train de prendre les choses à la légère. Il faut qu’il prenne des mesures fortes pour sauvegarder des vies humaines parce que la situation n’est pas sous contrôle. La chasse à l’homme continue. Les policiers diligentés par le gouvernement continuent de pourchasser ceux qui sont supposés être les adeptes de BDK. Là aussi, il faut comprendre les choses. Aujourd’hui quand on dit adeptes du BDK, il ne s’agit pas nécessairement des fidèles de Ne Muanda Nsemi, tous les aigris politiques, socio-économiques ont gonflé ces rangs-là » M. Mbuangi croit que tout règlement pacifique de conflit passe par le dialogue. C’est pourquoi il préconise une campagne de sensibilisation de la population par la société civile ainsi qu’un dialogue entre le gouvernement congolais et le BDK pour résoudre cette situation de crise.