25 février 2002- 25 février 2007, la Fréquence de la paix commémore le 5e anniversaire de sa création. Dans ce cadre, nous vous proposons, chaque jour jusque vendredi prochain, un coup d’œil dans le rétroviseur. radiookapi.net se rappelle les faits marquants de 2003.
L’année 2003 est marquée par la promulgation de la Constitution de la transition, le 4 avril. Joseph Kabila prête serment le même moi en tant que président de la République. Mais cette année est particulièrement marquée par l’intensification des conflits armés dans le district de l’Ituri. Les différentes milices tribales se livrent à toutes sortes d’atrocités. De nombreux massacres sont commis sur une vaste échelle. Le 5 juin, on assiste à l’envoi d’une force européenne baptisée Artémis, commandée par la France.
Les 1 700 hommes d’Artémis seront donc déployés à Bunia à partir de juin 2003. Ils auront comme objectif : rétablir la sécurité en appui aux troupes de la Monuc déjà présentes sur terrain en Ituri.
Une illustration de ces massacres, celle de Nyanda, à 20 kilomètres de Bunia. Des femmes et des enfants sont particulièrement massacrés. Les assaillants ont mis le feu à plusieurs maisons et volé des bétails.
Hamadou Touré, porte parole de la Monuc à cette époque, explique : «Ce matin, 5 août, la Force mixte internationale a reçu des informations faisant état des attaques dans la localité que vous venez de mentionner, Nyanda, à 20 kilomètres de Bunia. Alors la Monuc et la Force mixte internationale ont décidé de dépêcher une mission conjointe sur le terrain pour voir ce qui en était. A l’arrivée, la Mission a rencontré des témoins qui lui ont dit que l’attaque venait de Loga, un village non loin de Nyanda. Et que l’attaque aurait été menée par le Front des Nationalistes Intégristes, FNI. Il y aurait eu 9 morts essentiellement des enfants et des femmes selon toujours des témoins. Nous n’avons pas vu des morts. Il s’agissait d’une attaque lancée par 150 personnes armées accompagnées des civils. Cette attaque aurait eu lieu à partir de 5 heures du matin. Voilà ce que nous avons pour l’instant. C’était une mission de vérification des informations que nous avons reçues et d’évaluation de la situation. »
Il y avait aussi un enfant blessé. Ce dernier avait été évacué sur Bunia par la Monuc. Pour rappel, ces attaques survenaient après celles de Fataki une semaine plus tôt. Avant Fataki, il y avait eu Tchomia, Nyinzi et bien d’autres localités qui avaient été également touchées par ce genre d’attaques. Pour le porte-parole, cela montrait l’importance du déploiement de la Monuc sur tout le district de l’Ituri. Il fallait également sécuriser la population, conformément à la résolution 1493 du 23 juillet 2003.