Kinshasa : le Parec porte plainte contre le Mlc

Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de l’Ong Parec (programme œcuménique de la paix, de transformation des conflits et de réconciliation), a déposé une plainte hier auprès de la Cour suprême de justice contre le vice-président Jean-Pierre Bemba. Le président du Parec poursuit Jean-Pierre Bemba en justice pour pillage et destruction méchante de ses bureaux, rapporte radiookapi.net

Selon le pasteur Ngoy Mulunda, ces bureaux ont été détruits le 22 août dernier, par les éléments de la garde rapprochée de Jean-Pierre Bemba, lors de leurs affrontements avec la garde rapprochée de Joseph Kabila. « La résidence du vice-président Jean-Pierre Bemba est voisine aux bureaux du Parec, situés sur 15, avenue Roi Baudouin, dans la commune de la Gombe », a affirmé le président du Parec. « Nous étions présents lorsque sa garde rapprochée est arrivée et a cassé et tout ravagé dans les bureaux. Et les locaux sont occupés par sa garde jusqu’à ce jour. Je porte plainte parce que non seulement la garde du vice-président a détruit les locaux de mon bureau mais encore elle a fait venir des « badeaux » pour tout emporter. C’est ainsi que je considère Jean-Pierre Bemba comme responsables de ce délit et que je porte plainte contre lui. » rnQuant au camp du Vice-président Jean-Pierre Bemba, il s’en remet à l’enquête que mène la Monuc pour établir les responsabilités dans les évènements qui se sont produits du 20 au 22 août, événements pendant lesquels le siège du Parec avait été saccagé. « Le geste posé par le pasteur Ngoy Mulumba, c’est le couronnement même du combat mené par le Mlc d’instaurer un état de droit dans ce pays », a soutenu Moise Musangana, chargé de communication de Jean-Pierre Bemba. « Au-delà de cela, une commission d’enquête a été instituée, sous la houlette de la Monuc, pour rétablir les faits sur ce qui s’est réellement passé les 20, 21 et 22 août. Nous attendons les résultats de l’enquête qui lèveront définitivement le voile sur ces évènements. Le pasteur a débité des contrevérités. Les éléments commis à la garde du président du Mlc n’ont eu aucune consigne pour occuper les bureaux du Parec », a conclu Moise Musangana.