Réagissant aux craintes exprimées par certaines ONG internationales de défense des droits de l’homme, le chargé de communication du bureau de la CPI à Kinshasa affirme que la Cour juge Thomas Lubanga pour un chef d’accusation précis qu’elle doit mener jusqu’au bout. Elle se refuse de mêler les différents thèmes de poursuite pour éviter la confusion. Il y a d’autres griefs dont les enquêtes se poursuivront au moment opportun, rappelle-t-il à radiookapi.net
«Je voudrais préciser et confirmer que le procureur général de la CPI maintient des charges contre Thomas Lubanga pour avoir enrôlé et utilisé activement des enfants dans les hostilités», a indiqué d’emblée Paul Madidi. Et d’ajouter que le procureur général présentera aux juges les preuves de son accusation au cours de l’audience prévue le 28 septembre prochain. Selon le chargé de communication du bureau de la CPI en RDC, le procureur a pris la décision de suspendre temporairement les enquêtes pour protéger des témoins et des victimes. Il n’est pas question pour lui de retarder le processus enclenché.
Par ailleurs, Paul Madidi souligne que la décision du procureur général n’exclut pas les prochaines investigations après le procès en cours. En clair, lors de la présentation d’autres chefs d’accusation, il y aura certes d’autres témoins et d’autres victimes. Ainsi, le procureur ne veut pas qu’une autre enquête perturbe ou empiète la procédure actuelle, explique-t-il.
Pour rappel, des ONG internationales des droits de l’homme ont dit non à la suspension par le procureur de la Cour pénale internationale de la poursuite de l’enquête en Ituri sur l’affaire Thomas Lubanga. Il s’agit entre autres de la Fédération internationale des droits de l’homme et de Human Rights Watch…