Les habitants de cette localité, située à plus de 100 kilomètres au sud-ouest de Bukavu, vivent dans la peur suite aux nombreuses exactions qu’ils subissent au quotidien. Ils déplorent le fait que les unités FARDC présentes dans cette zone de Mwenga se soient livrées aux actes de vandalisme, rapporte radiookapi.net
Une fois les combattants hutus rwandais en fuite, les FARDC se sont comportées comme dans un territoire conquis. Traitements dégradants, humiliations et tracasseries sont légion dans ce secteur.
«Les soldats congolais sont venus ici et se sont battus avec les Interhamwe. Après les combats, ils ont demandé à la population de rentrer au village. En rentrant, ils nous ont ravi tout ce que nous possédions : nos poules, nos porcs, nos chèvres … Ils ont violé les femmes devant les enfants de ces dernières et leurs époux. Ceci au su et au vu de leurs chefs hiérarchiques », témoigne un habitant.
Ces militaires ne se limitent pas au pillage des biens. Selon de nombreux témoignages, ils seraient responsables de plusieurs destructions méchantes. Tel est le cas de cette école dont l’élève s’est confié à radiookapi.net : «Depuis que les FARDC sont arrivées ici, nous n’avons plus étudié. Elles ont détruit beaucoup de choses dans notre école. Elles ont cassé des bancs, détruit les livres et les cahiers des élèves, elles ont foulé au pied et écrasé les craies. Elles ont même pillé notre centre de manière que les filles et les femmes violées ne savent plus où recevoir les soins.»
Une mission conjointe Ocha-Monuc s’est rendue sur place. Devant elle, les responsables militaires de l’unité basée sur place n’ont pas hésité de menacer la population en swahili. Ils ont promis d’user des représailles au cas où elle révélait les cas d’exactions.
Pour sa part, la Monuc a décidé d’adresser une note de protestation aux autorités provinciales face à la situation qui prévaut à Kilungutwe.
