C’est un rapport des observateurs de la Monuc basés à Manono parvenu dimanche à radiookapi.net qui le signale. En effet, la semaine dernière, des casques bleus de la Mission de l’Onu au Congo de ce territoire, ont effectué une patrouille dans le secteur de Mpiana, localité située à 93 kilomètres, au sud-est de Manono. Ils y ont trouvé des centaines de déplacés pygmées en provenance de Pweto.
Selon le rapport, ces déplacés ont fui des exactions commises contre eux par des groupes Mai-Mai du chef Gédéon. Mais les pygmées ne sont pas les seules victimes des forfaits des groupes armés dans la région.
D’une manière générale, le nombre de déplacés enregistré actuellement à Mpiana est estimé à environ neuf mille personnes. Chiffre confirmé par le bureau du PAM (Programme alimentaire mondial) de Kalemie, sur base d’un nouveau recensement réalisé sur place. Ils étaient six mille il y a un mois et demi.
rnLa plupart des ces déplacés sont venus aussi du secteur de Kahongo, à Kintu, 75 Km, au sud-est de Manono ainsi que de Lusonde et Muyela, à 88 Km du même territoire. Ils ont fui les incursions et autres mauvais traitements infligés aux populations locales par les combattants du colonel Mai-Mai, Emmanuel Moïse, signale le rapport des observateurs de la Monuc.
D’autre part, le chef de la localité Sangasima, dans la même contrée, dénonce également d’autres exactions que commettent aussi des éléments FARDC sur l’axe routier Mpiana-Manono.
L’assistance à tous ces déplacés, notamment en vivres, est assurée conjointement par le PAM, l’UNICEF et OCHA, souligne la source.