C’est en principe le dimanche
14 août 2005 qu’était prévue la fin de l’inscription au rôle électoral dans ces deux
provinces. A cette date, malheureusement, rapporte radiookapi.net., plusieurs centres
n’avaient pas encore ouvert. A cela s’ajoutent la faible mobilisation de la population et
les raisons d’ordre sécuritaire évoquées particulièrement en Ituri.
Le nouveau délai pour
les opérations d’identification et d’enrôlement au Bas- Congo et dans la Province Orientale
court ainsi jusqu’au 21 août prochain. L’ Abbé Apollinaire Malu Malu, président de la
Commission électorale indépendante l’a annoncé lui-même dimanche 14 août. « Nous avons
connu deux difficultés majeures : des difficultés d’ordre logistique sur le déploiement des
kits d’identification, vu le problème d’infrastructures surtout dans la Province Orientale
et de formation des opérateurs de saisie que nous avons trouvés tardivement », a-t-il
expliqué.
Ce nouveau délai va ainsi permettre à la CEI d’achever vite la formation et
de mobiliser la population à travers ces deux provinces pour améliorer les conditions
d’inscription et mobiliser le maximum d’électeurs, a laissé entendre le prélat.
rnLes opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs avaient débuté le 25
juillet dans les deux provinces.
Au Bas- Congo, sur 514 centres prévus, 449 seulement
ont fonctionné. Samedi 13 août dernier, 24 nouveaux centres ont été ouverts. Selon les
résultats publiés par la CEI le même jour, 438 770 personnes se sont fait inscrire au rôle
électoral. Un chiffre de loin inférieur aux prévisions. En effet, les experts estiment à au
moins 1 million 500 mille le nombre de personnes en âge de voter sur l’ensemble de la
province du Bas- Congo.
Dans la Province Orientale, les opérations sont terminées à
Bunia, en Ituri, selon la CEI. Ceci n’est pas encore le cas pour le reste du district. Sur
les 500 centres prévus, 129 n’ont pas encore commencé à fonctionner. Le matériel n’ y a pas
été déployé.
Ici, l’absence de routes et l’insécurité régnant dans cette contrée
justifient le retard des opérations. Les territoires concernés sont, entre autres ceux de
Djugu, Geti et Boga.
Par ailleurs, à Bafwasenda, territoire situé à plus ou moins 200
kilomètres de Kisangani, deux centres ont été supprimés sur les treize prévus par la CEI.
Ce qui va obliger désormais les populations de certaines entités de parcourir jusqu’à 90
kilomètres pour se faire inscrire. La présence des éléments Mai Mai dans ces axes est loin
d’arranger les choses.
rn « Nous proposons à l’autorité militaire le départ de
ces gens car leur présence risque de perturber le processus », a déclaré Thomas Mondenge,
l’administrateur du territoire de Bafwasende.