Constat de la société civile de cette province ce jeudi à Bukavu, à l’occasion de
la levée du deuil d’une semaine initié en mémoire des victimes de l’attaque de mai et juin
dernier par les insurgés Laurent Nkunda et Jules Mutebutsi. Ce deuil a été étendu à toutes
les victimes de la guerre et plus particulièrement des dernières tueries des combattants
hutus rwandais au Sud Kivu, rapporte radiookapi.net
Après les événements de
mai et juin de l’année dernière, des mesures sécuritaires ont été prises pour protéger la
population. Au niveau de l’armée par exemple, des unités ont été redéployées dans certains
coins stratégiques de la province, notamment aux frontières et des accès directs au lac
Kivu. Parallèlement à l’armée, la province a renforcé la présence des éléments de la police.
Cependant, aujourd’hui, le gouverneur intérimaire Didace Kaningini reconnaît que ces
efforts n’ont pas éradiqué le problème d’insécurité dans certaines entités de sa
juridiction. Il incrimine d’une part certains éléments des FARDC qui tracassent et
rançonnent, et d’autre part, les combattants hutus rwandais présents dans cette
province.
Le gouverneur intérimaire affirme que le secteur de Nindja, théâtre de la
tuerie de 13 personnes fin mai dernier, échappe toujours au contrôle de l’Etat. Quant à
certains groupements de Walungu, Kabare et de la plaine de la Ruzizi, ils sont dans une
insécurité permanente imputée aux FDLR et autres combattants hutus rwandais. Pour ces
derniers, Didace Kaningini vient de présenter aux autorités centrales les recommandations du
Conseil provincial de sécurité. Objectif : mettre fin à l’insécurité.
Des sources
avancent comme voie de sortie de cette impasse, la prise en charge des éléments des FARDC
par la province. Bien nourris et bien encadrés, ces éléments seront en mesure de sécuriser
la population et de se défendre contre les combattants hutus rwandais, soutiennent les mêmes
sources.