C’est ce qu’ont décidé hier mardi les députés en adoptant l’article 15 du projet de constitution. Satisfaction des femmes parlementaires qui ont milité pour l’inscription de cette disposition dans la loi fondamentale.
Mme Anny Salumu, présidente du réseau des femmes parlementaires sur les violences sexuelles, considère cet acte comme un grand pas franchi vers la dignité de la femme congolaise. A ses yeux, les violences sexuelles constituent un fléau en RDC. « Par la violence, on détruit la personne humaine et la société, on dissémine la maladie et on disloque la famille », explique-t-elle.
L’article 15 condamne les violences sexuelles et les considère comme crime contre l’humanité. Mais ce n’est pas tout, estime Mme Salumu. Il faut, souligne-t-elle, une loi organique, encore en élaboration au sein de la commission «Femme et famille» de l’Assemblée nationale. Il s’agira d’arrêter des sanctions de manière à bannir ce fléau dans le pays, précise-t-elle.
Pour rappel, les députés ont poursuivi hier l’examen, article par article, du projet de constitution. Une trentaine d’articles ont été adoptés.