Plus de dix mille personnes installées aux ilots et camps de pêche du lac Albert ne disposent pas de toilettes. Les habitants défèquent dans la brousse et dans les eaux du lac qui sont également utilisées dans les ménages, ont rapporté ce mardi 19 novembre les associations des pêcheurs, à l’occasion de la journée des toilettes.
Ces structures déplorent plusieurs cas de maladies d’origine hydrique.
Dans les ilots de Rukwanzi, Matete, Mulango, Koga, Semliki, Rwamboga, Justapo, environ cinq mille personnes ne disposent pas de toilettes.
L’association des pêcheurs au lac Albert explique ce phénomène par le fait que la zone est marécageuse et par conséquent, les habitants éprouvent de difficultés pour construire des latrines. Dans cette zone, l’opération nécessite de gros moyens financiers pour ces riverains.
La même situation se fait remarquer dans les camps de pêche, le long du lac Albert, où le sol est sablonneux.
Du coup, les occupants sont obligés à déféquer dans la brousse et dans les eaux du lac Albert qui servent également de boisson de consommation et pour le ménage.
Des maladies hydriques
Par conséquent, des maladies d’origine hydrique dont le cholera sont fréquentes dans la zone, indiquent les mêmes associations.
« La où il n’y a pas de toilettes, les gens construisent des maisons sur les eaux. Les gens se soulagent dans le lac. Il n’y a pas moyen de faire autrement. Là, il faut maintenant construire des toilettes. Mais, comment on peut les construire ? Il faut développer des technologies ? Je ne sais pas… », s’interroge Moïse Uweci, un des membres de l’association des pêcheurs.
Plusieurs autres latrines construites dans les camps de pêche sont englouties par les eaux du lac Albert, qui était récemment en crue.
Les associations de pêche lancent un appel au Gouvernement pour la construction de latrines publiques en vue de prévenir les maladies.